Garez-vous rev’là Toquard le binoclard, conducteur d’autocar, déconnade (qui tantôt me gave ou plutôt, prend trop le pas sur la profondeur qu’il pourrait instiguer…) douze millième degré dans le sac à canettes Lidl, comme les pulls t’sais. Il nous refile un disque, conçu avec le regretté Oscar Siffritt. Il y partage, généreux, sa Tartiflette. Laisse béton gros, j’aime pas l’fromage mais je prends le morceau, digne de ton talent. Un truc dansant, entrainant, délirant, un peu club et de suite tubesque avec ses nappes de tarba. Avec un peu d’salade ça passe crème, y’a des cris et l’appétit s’ouvre tout en grand. Dans l’attente on chantonne, refrain Toquard dans l’occiput. Caméscope, souriez vous êtes filmés, déploie son éclat raffiné. Cuivré, aussi, et racé. Une fois l’amuseur public estompé Toquard, musicalement, peut bomber le torse (de moustique). Oh mais voyez voir, il a des choses à dire. Poétiquement, même. Ecoutons-le donc, Peinard scande et sème des décors perlés. Electro-pop, rock sans trop de nerf, et l’affaire est pliée. Faut pas croire, Toquard c’est pas un nanar. Ni un anar, quoique…bon bref, à chaque fois qu’y sort un bazar ça met l’seum à la concurrence. Sauf peut-être ses reprises, là, carrément moisies. Je dis ça mais après écoute, je serai bien foutu de me les rejouer 8 fois et demi. Mais pas plus. TNT, ben voyons! Le mec y’s’prend pour AssDesse. Encore un machin inspiré, gorgé de sons bonnards. Gros déluge, impossible à endiguer. Plus t’écoutes, plus tu kiffes.
Ca rigole pas, vraiment trop pas t’es prévenu(e), le belliqueux Avec mes copains teufeurs enfile les gants de boxe. Son rythme t’entraine (jusqu’au bout de la nuit), ses motifs l’illuminent mais ta mandale tu la prends quand même because Toquard, y tient ses promesses. Il les hurle même, mazette quel putain de ceaumor! La gueule en vrac je fais dans mon froc, sitôt rétabli j’en prendrai une autre pour sûr! Ca tombe bien v’là Le funérarium, ritournelle mortelle. Après ça on peut clapser tranquille, le plus tard restant le mieux hein! Jolie valse, un tantinet orchestrale, signée du frisé. Ne l’enterrons donc pas, y’a core deux titres à mettre en bière (bien bonne aussi celle-là…). Ma vie en rose, ah ben vas-y donc il ira bientôt cueillir des fleurs dans les champs, célèbre la vie. Alors on danse, là encore la cadence emmène tout son peuple. Un carton drapeauté Toquard, torché, hagard, amer, enragé et vivant. Libre. On en vient à la fin, sur le chemin que des parchemins soniques qui filent la trique et pardon mesdames I’m Will l’infréquentable. Adolescent, au moment de l’aurevoir, distille ses putains de spirales. Cold, dépaysant, oriental là-bas, rappant ici, voilà un terme à l’image de L’album de toquard: dérisoire, (a)varié, accrocheur à toute heure et au bout du compte, entièrement indispensable. Au r’voir, à la prochaine…