Toulonnais, BOREAL WOoD avait tiré profit des compétences de Robin Guthrie (Cocteau Twins), pour son album F.L.A.R.E.S il y a neuf ans déjà. Renouvelé, en quintet, il attaque cette fois le format EP avec cinq titres dramy-shoegaze que Heart Gone met d’emblée sur les bons rails. Noisy et sucré dans le même temps, il sème une pop à guitares entièrement profitable. Dans le chant homme et dame se complètent, parachevant un rendu de valeur. Les guitares grondent et après cette belle amorce Forest, dont la flamboyance mélodique se hérisse, se fait lui aussi reconnaitre. Il recèle de belles notes, un jeu clair/écorché qui lui sied. Sa fin fait du bruit, sonique. BOREAL WOoD a des aptitudes, The Writer les met en avant dans une douceur enveloppante qui dans la minute suivante s’enhardit.
Signs, Mazzy Star dans la langueur, complète l’ep sans le discréditer. A son tour il hausse le ton, accélère, et crépite joliment. On valide, de pair avec les bourrasques qui l’enrobent. Enfin Under the lighthouse, plutôt aérien, dream-pop d’éther, termine le tout et permet à BOREAL WOoD de doter son parcours d’un belle vignette, en espérant que sa suite prenne moins de temps que pour l’ep en présence.
©Laetitia Heisler