J’avais surkiffé sur sillons Getdown Services, sa largesse musicale, ses sorties de route sonores sur un bien bon EP. J’entendais par ailleurs du bien de Ditter, ce qui m’amena à leur date commune de ce mercredi, à la « Lune« . J’y pénétrais donc avec joie, non sans avoir croisé l’habituel comparse dont la petite, lors de Corridor et Bibi Club quelques jours plus tôt, est parvenue….à s’endormir! La doublette du soir, pourtant, n’était pas vraiment soporifique. Mais nous en rions, je vais chercher ma bière et il monte la garde, il fait de même et à mon tour je reste vigilant. Les places en gradins, quand on vieillit, ça se défend. Après quelques gorgées Getdown Services débarque, en paire anglaise délirante il nous régale d’un show groovy, rock et très Sleaford Mods par moments, slacker aussi, hyper enthousiasmant. Chants volubiles, mêlés ou séparés, parties enregistrées bien assez imaginatives et dénuées de fioritures pour nous emmener, guitares rock de marque et elles aussi sans fard permettent un concert que finissant torse nu, les deux acolytes hissent bien haut. On s’en souviendra, je vous en fiche mon billet.
Getdown Services
Le voisin et moi tombons d’accord, c’était du lourd qui sous ses délires, s’avère bien foutu. Sans trop galérer à l’attente se pointe Ditter, trio qui de morceaux connus en allant pop et post-punk certifié par des mélodies à reprendre, s’acquitte de sa tache sans faillir le moins du monde. Mutin mais aussi joyeux, mélodique pour ensuite cingler un peu plus fort, Ditter au fil de son gig monte en puissance. Basse et guitare assurent la dynamique, souvent percutantes, tantôt plus modérées. La frontwoman assure le show, on la retrouvera dans l’assistance lancée dans une vive danse. C’est la presta indé, prometteuse à souhait, pop comme rock. Cherche pas, Ditter les qualités il les détient. On exigera confirmation, ça va de soi mais le potentiel est conséquent. Me, Money & Politics, le tube issu de l’ep du même nom, campe une venue concluante, postée entre airs bellots et attaques plus ardentes, qui parachève un moment fort de plus, estampillé la Lune des Pirates. A c’t’heure j’y retourne et de ce fait conclus mon écrit, ayant le devoir d’y aller checker Papooz et Albert Newton pour une nouvelle cuvée sans nul doute bonnarde.
Ditter
Photos Will Part en Live, auteur de l’article…