Depuis longtemps installé, reconnu pour son approche et sa pluralité, le rinôçérôse de Patou Carrié et Jean-Philippe Freu poursuit festivement (dans le bon sens du terme) sa route, Psychôanalysis dans le viseur. Eclectique comme toujours, la paire collabore et Awake (feat. Benjamin Diamond), premiers picotements au body, groove en mode house maison, chantée, funky, lançant un solo dément. Les basses ondulent sévère. Vincent Leibovitz, membre du collectif de beatmakers La Fine Équipe et co-fondateur de Nowadays Records, étend le champ d’action des deux comparses. Teenage Hormonal Revolution, plus rock, électro aussi mais dans le trépidant gorgé de sons pleuvant, endiable la danse. Psychoanalysis (feat. Izzy Lindqwister), de riffs secs en motifs obsédants, m’évoque Risqué, apparemment encore actif. C’est dire s’il est bon, dans ses traces se pointe Metamorphism qui house le bazar et fait lui aussi transpirer les pores. Il breake, funke, se fond dans la nuit et la moiteur club. My Heroes And My Ego envoie tout autant de dansabilité, de sonorités inspirées, au taquet, dans une belle vivacité piquetée de guitares acidulées. rinôçérôse, soyez-en sûr(e)s, tient le cap.
Sunny Disposition (feat. Bnann Infadel) l’atteste, électro-pop filante. Sa fin est débridée, dans l’élan Addiction (Feat. Jessie Chaton) convoque un habitué et le timbre du frisé fait bien sûr son effet, portant une vague électro made in rinôçérôse. It ain’t the first time, avec Fancy déjà le gaillard avait de la prestance. Feelings serpente avec…feeling, « fonk » et instru pas malotru. rinôçérôse couple les mouvances, doué. Même sans chant, il soulèvera les foules. 30 Seconds Of Dreams, aérien sur son départ, funkyse sa house et se déploie lestement. Il breake, m’est avis qu’après 2 ou 3 écoutes ce Psychôanalysis trustera tous les cerveaux.
Dans cette visée Burn Out, cold et d’enrobage perché, accroit plus encore les terrains de jeu de rinôçérôse. Ses guitares mordent, des bruitages stellaires en fusent. La fin de la compositions accélère, coupe l’élan, semble même tituber. La redescente, en somme. Bien joué. Enfin et en toute fin d’album Rinobrain, qui blues-rocke sur son amorce, céleste, quasiment prog, psychotrope aussi, super bien joué, hyper bien ficelé, verse la dernière timbale. rinôçérôse n’a que peu de limites, à les repousser il jubile et ce faisant, signe un Psychôanalysis de toute première bourre.