Ayé 1=0 revient, pas trop tôt! C’est qu’un EP mais on s’en repait, il foire son développement perso mais réussit dans son entreprise. Plus posé, dirait-on, que par le passé, Ali Veejay (et ses acolytes) trace tout de même des lignes sinueuses, aux mots qui disent. L’éponyme secte, en ouverture, greffe guitares racées, pas encore trop brutes, et syncopes agiles à la musicalité excitée. Sur plus de sept minutes le come-back de 1=0 se célèbre, réussi. Il caresse l’espoir, pour éviter qu’il fuite, d’un quotidien baisable (pardon, oh et puis merde). Le tranchant couteau, ça tombe sous le sens, rocke avec ferveur. Il noise, breake, et convainc. Le souple et affiné lumière suit, éclairé dans ses idées. Délié mais sous tension, 1=0 groove à sa main. Il rappe, sociétal.
secte enrôlera, j’en suis persuadé, bon nombre d’humains. En ce sens ascète, fusion, le dote d’arguments solides. Il serpente, dans une jungle sonique, et valide les penchants moins frontaux du rendu. afrocheul, pour terminer, use de l’Anglais dans un débit hip-hop nourri. Là aussi les genres cohabitent, entre impact et mélodies, jusqu’à parfaire un secte « de retour » à la qualité insistante, équilibré entre bons mots et vagues instrumentales typées.
©Rec 117