Après m’avoir chopé en live, lors du Minuit Avant la Nuit de juin dernier, Baby Berserk d’Amsterdam, fort d’un nouvel album appelé Slightly Hysterical Girls With Pearls, fait aussi ses preuves sur sillons. En trio new-wave (et autres) aux bonnes idées, il se marque 80’s et ratisse large; Entertainment et ses synthés peinards s’élève, ses volutes dépaysent un brin. Mano Hollestelle (Mauskovic Dance Band), Eva Serena (Relax Head Man) et la protégée de la mode/propriétaire de label, Lieselot Elzinga, démarrent bien et claquent un disco mutant, foutrement dansable. Blush, où basse et synthés encore se partagent le groove, aérien mais bien marqué, sème une électro rêveuse, enlevée. Il se confirme que Baby Berserk, aux tracés personnels, sait s’y prendre. Sizza, qui « discote » en s’emparant de sons trippants, en apporte la preuve. Piggy Piggy, entrainant, provoque les mêmes impressions, à son crédit bien sûr. Là encore les synthés brodent, le corps suit la marche en se trémoussant. Le chant dévie, impétueux.
Sans plantage l’opus déroule sa pelote; Creeps (feat. Puggy Beales), funky à la Gang of Four, captive à l’instar du tout. Les vocaux s’y greffent, tout en différant. L’effet est affirmé, à l’écoute on ne cesse de se mouvoir. S.H.G.W.P., presque rappé, obscur et en spirales, impose ses abords grinçants autant que volants. A ceux qui doutaient encore et je n’en suis pas, Baby Berserk répond avec un belle dose de vertu. Slightly Hysterical Girls With Pearls, s’il se montre globalement moins barré que les sets du groupe, aligne les compositions estimables. La dernière d’entre elles, Lifestyle, vire club et une dernière fois déroute l’auditeur sans le perdre, gorgée de gimmicks dont la pluie abreuve. Excellente livraison.