Inlassable, increvable, Alexander Leonard Donat remet le couvert avec Vlimmer, pour un quatrième album. Devinez donc quoi, le truc est abouti. Cold et bien plus, il livre dix morceaux encore une fois inspirés, inspirants aussi. 2025, spatial, Curien un peu, débute d’ailleurs joliment. A la croisée des genres, Vlimmer trouve à nouveau sa place. Überrennen, tirée post-punk indus bien lancée, shoegaze aussi, le confirme. Le rendu s’agite, jamais inerte. Vielzuviel, cold-pop alerte, dreamy, se charge de lui aussi convaincre. Vlimmer, à l’évidence, n’a plus grand chose à prouver. Des motifs fins sertissent ses trames, sans défauts. Lichtbruch s’en nourrit, cold bien sûr, subtil, saccadé. Les climats marqués Vlimmer sont cachetés, tout comme l’œuvre de Donat dans son entièreté. Latenzsog, électro céleste et alerte, étire son champ d »investigation. La mélodie guette, nichée dans les recoins.
Plus loin Endpuzzle, breaké, en ruades étoilées, brutes aussi, s’illustre. Mauerkipp dans la foulée fait de même, suivant ce même alliage entre le froid et le léger, le direct et le syncopé. Bodenhex s’élève avec Sinkkop, entre envolées et retombées. L’approche est singulière, aucune de ses tendances ne prend le pas sur l’autre. C’est l’imbrication qui prévaut, savante. Mondläufer, avant-dernière fournée joueuse, lance un terme pertinent. On termine dans le tapage shoegaze rêveur avec Fadenverlust, rythmé, songeur comme bruyant, en clôture d’une galette qui très largement, entérine les efforts d’un Allemand aux projets inattaquables.