Y sont trois, y rigolent pas trop. Brice Coquelet – Guitar, Gaëtan Thiebaud – Guitar et Julien Lebeau – Drums, sous épilepsie noise continue, frappent sous étendard Disco Boule. Après leur Soirée Mondaine, les boys encasquent neuf titres sauvages, ardents et puissants. Quelque part entre La Jungle et Parquet, qu’ils rayent, ils enquillent pour turbuler grave un Sparadrap dont le sang coulera, math-noise, déboulant, à plaie ouverte. Capables de jouer sur le sable et peut-être même avec, si si ils l’ont fait mate l’illu ci-dessous, il enchainent de ce Dope À La Plage où ça éructe, est-ce du chant vraiment? En tout cas ça blaste et ça excelle, je vous le garantis. Le tempo s’appesantit, sous couvert de grattes pachydermiques. Covoit Exceptionnel fend le bitume, en tant que passager il faudra t’accrocher. Efficacité assurée, le trio ne s’emmerde pas avec la couenne en trop. Magnum 2000 s’aventure au delà des six minutes, leste et compact à la fois. Disco Boule tornade, jamais en rade. Transit Dominical, court et tranchant, tronçonne de A à Z.
L’opus est magistral, Braco Dépôt lui aussi envoie du bois. Disco Boule fait danser les foules, sur les chapeaux de roue il enfile les dégommages. Soirée Buvette s’enquille d’un trait, on est bien loin de la limonade dont jadis ma grand-mère me régalait, teilles en verre hermétique et les bulles bien bullantes quoi. Le morceau accélère, la férocité du bordel mérite une bordée d’écoutes. Un break se perche, sans trop de douceur. Soirée Mondaine, long, débute presque tribal. Il alterne, accalmies et stridences à dos d’autruche font le job sans plier. Enfin Tequila Rapido, sous la minute, offre voix sauvages/psychiatriques et coups de boutoir sans glissières. Le pansement s’est barré, seul le vitriol Disco Boule s’avérant un tant soit peut efficient pour panser nos meurtrissures existentielles.