Après un premier EP déjà attrayant le Paris Orly de Stéphane Ferral redécolle au son de La Réserve, premier album où synthés et boites à rythmes vintage ont la part belle. Il Va Falloir Déménager donne le ton -et le la-, d’emblée fatal. Electro-pop aux tons 80’s, textes clairvoyants et désabusés, on succombe sans plus tarder. Urgence environnementale, Covid, promesses non tenues de la société de consommation figurent à la plume, couplés à des thèmes plus individuels. A chaque morceau, la tambouille séduit. Lotus Elan, saccadé, vivace aussi, fait mouche de par son acidulé que ses tonalités pop modèrent. Le Jardinier Systématique, sur des terres favorables, claque un sorte de post-punk minimal qui à son tour rafle la mise. L’écoute insinue, très vite, une envie de compulsion. Actuel, Paris Orly nous ramène en arrière et chacun y trouvera son compte, je vous en fiche mon billet de cinq.
En ce sens Je suis unique chez Prisunic, filant comme aérien, de paroles songeuses, mérite la tête de gondole. Les guitares à l’occasion interviennent, avec à propos. Il est bon ce Ferral, son opus donne des ailes. Paris Orly nous embarque, sort de sa réserve, et nous régale de ses tubes. Paris sous 50 degrés en est, cold et t’façon, c’est écrit dans Libération. Fine pluie de synthés, lyrics de marque, climat travaillé concourent à ce que l’écoutant valide. Joueur de Fond de Court, au gré de volutes célestes, de chants rêveurs et mêlées, s’impose pareillement. Jeu set et match, Paris Orly plie l’affaire avec maestria.
En fin de parcours Les éléments et son harmonica en vue, alerte, crédite également le projet. La Réserve a des choses à dire, des textures à faire reluire. L’éponyme La Réserve le borde entre électro dark et mots une dernière fois inspirés, portés par un flux que volontiers nous accueillons. Paris Orly est accompli, porteur d’une vision qui lui revient et lui permet la réalisation d’une huitaine hautement enthousiasmante.