Connaissant bien Palem, ex-So Was the Sun et actuel L’Ambulancier, mais aussi Ben et Jess, vus maintes et maintes fois avec Lisaapeur, « reconvertis » en Joli Chaos et effectivement il le fût, j’avais coché cette venue très tôt, m’armant de mon projo blanc Action pour contrecarrer l’obscurité de la scène du Sombrero où se tenait la date. J’y tombais en arrivant sur Damien Brin, connu à l’école d’éducs’, ex-The Gerbs et désormais cogneur en chef pour Joli Chaos. Souvenirs, « Y veut foaire de l’batterie y n’n’o point » et autres conneries de travailleurs sociaux en formation, je croise pas mal de monde et le gaillard au bandeau comme à son habitude me regarde… »en coin », dirai-je, lorsque je shoote. Passons, ça débute et le quatuor d’Ambulanciers dont le batteur m’a aimablement aidé à fixer mon projo dépote un punk-rock que les synthés teintent 80’s. Efficace, leader survolté et team remontée à l’appui, le set a le mérite d’insuffler un minimum de singularité dans ce créneau assez immuable qu’est le « ponk ».
L’Ambulancier
Avec son French Manhattan, prévu pour le 22 novembre, L’Ambulancier peut voir venir. Le chant est plutôt pop, les gimmicks bien trouvés. Tu-ta, tu-tu taaa, Anti-système solaire riffe et les textes se reprennent easy. Monogame connait les siennes (les gammes), Panne sèche loin de caler s’intercale, on a droit somme toute à du qualitatif. Iowa pulse, électro 80’s tabassée par un rock agile. Pas mal, de contentement je m’envoie une petite Floreffe. Mon second projo, XL celui-là, m’aide à choper l’image qui va bien. Le trépied serait d’un bel apport, bref système D de rigueur l’habitude est prise hein mais ça peut gaver…Ludo est là aussi, croisé lui au…centre de loisirs de Saint Léger les Domart, en une ère révolue. On s’était bien marré, ce soir on écoute L’Ambulancier et ça nous sied aussi. Le groupe exécute un bon live, sans creux ni blagues potaches et c’est à relever. Ca les honore, ils sont visiblement heureux de fouler nos terres. Plaisir partagé, l’assistance m’a tout l’air de se rallier à la cause des quatre transporteurs. Ces derniers débarrassent le plancher, satisfaits.
L’Ambulancier
C’est alors Joli Chaos, dans le chaos, qui va nous mettre K.O. Retours en arrière, micros à nos nez, la clique allume une série de titres punky vindicatifs à riffs incisifs. Sans rien tournebouler quoique ce soit il dénonce, son énergie t’emmène dans ses flux et son expérience parle. Damien aux drums tire son épingle (à nourrice) du jeu. Ben lance des vannes, le bazar est sempiternellement le même mais il passe crème. D’accord avec rien, insurgé contre tout et presque tous, Joli Chaos fait le boulot et dépote allègrement. Pour cinq balles et une croix à l’arrache sur le dos de ta main, s’en passer serait un peu teubé. Ca finira pas tard, c’est là aussi un bon point et j’aurai avant ça pris congé, les batteries à plat, assuré de l’impact de Joli Chaos sur le public du Sombrero où s’amassent tables et étuis dans une ambiance pittoresque qu’il importe de perpétuer. Soirée bonnarde, indéniablement, que la doublette complémentaire programmée en ce samedi de pluie.
Joli Chaos
Photos Will Part en Live, auteur de l’article…