We Believe In Love est la traduction sonore luxuriante du road movie « Vegomatic Trip » initié by Thierry Los, également captivant. Pour la « petite » histoire, qui n’est pas sans conséquences, un homme sillonne les routes de France au volant de son camping-car Volkswagen de 1973, après séparation, s’en allant trouver réconfort et compréhension -de sa douleur, notamment- auprès de ses amis musiciens. Soniquement, le recueil/B.O. qui s’ensuit est un régal folk enchantant, le titre éponyme et ses « pa-pa pa-la pa » et chants à plusieurs irradiant d’entrée de jeu. Nous croyons en l’amour, l’ensemble ici décrit pourrait nous aider à le (re)trouver. Dans l’intervalle Allons Déjeuner, Macha y dépose son organe et le rendu un peu « vieille France » se feutre magnifiquement. Le moment parfait, réparateur, malgré l’humeur de la patronne. My Inspiration, en Anglais, folke avec panache. Jean-Pierre Ménager l’accordéonise, pour une issue trésor. « Flemme » de nommer tout le monde; vous aurez les crédits, de valeur, via les liens et photos. Blue Diamonds est à son tour chatoyant, serti de beaux sons. Sans chant il plait, dans la foulée Valentina folke à l’unisson. Il émane de ce We Believe In Love un bonheur collectif, une paix de l’âme enfin perçue. Baikal, dans une touche rétro en Français, fait merveille. Ahhaala cette Macha, quelle prestance!
Avec enthousiasme je poursuis l’écoute, se présente alors un Butterfly au vol léger. Sans heurts amis avec allure, le disque rayonne. Stay Away, de percus dynamiques, clôt la face A entre marque vocale et valeur sonique. Thierry Los, comme d’hab’ dira le djeuns’, s’entoure bien et peaufine ses travaux. Summer, pas loin d’hispaniser le tout, impose son jeu subtil et ensuite, son rythme plus affirmé sur voix derechef marquantes. Tout ici resplendit, Acoustic Trip n’échappe donc pas à la règle. We Believe In Love, definitely, mais ne sommes pas dupes des déboires encourus. Campfire, d’abords country, western dans les recoins, dépayse. Régal total que cette série, en phase avec la vie.
Ta Voix Sur La Radio La Nuit, où l’on débusque Le Gars du Coin et sa guitare racée, prolonge les ondes. De plaisir. De textes notables en décors brillants, l’offrande est de taille. Ma Terre, juste après, avec un certain William Los en guest, réinstaure une folk qui embarque sans qu’on ait d’autre choix que d’en suivre l’élan. Je précise au passage que le vinyle est tout simplement superbe, et ce Wolkswagen orange mazette, j’en jalouse son possesseur dont vous pouvez lire la bio par ici, avec lien vers l’ouvrage lié à cet article! Frisco Night et son harmonica frémissant s’illustre, enfin Bad Trip clôt dans l’ombrage merveilleux, percé par des bruits d’angoisse, de retombée tourmentée, une création à l’inspiration constante, sortie chez Green Cookie où le fiable est là aussi à disposition de tout auditeur avisé.