Mustang c’est ce trio au registre étendu, poli car au Murmure l’an dernier il nous a gratifiés en côté de scène d’un « Bonsoir » très agréable, qu’on sentait sincère, alors qu’il s’apprêtait à balancer. Depuis A71, en 2009, il s’illustre en mariant rock, chanson, pop et électro, pour faire court et sans trop de Tabou mais ça c’était en 2011 enfin bref. En ce mois d’octobre c’est Megaphenix qui ponctue l’avancée des clermontois, et voilà qu’ils pleurnichent un Je Ne Suis Plus Aimé classieux histoire de débuter comme il faut. Distinguée dans le chant, livrée aux cordes et au feu des guitares, il s’agit là d’une belle ouverture. Je lui préfère toutefois l’ardent d’Aérosol, rapide, rock et quasiment cold dans ses motifs. Mustang a des choses à dire, son mot est éloquent. Il pique aussi, fait de l’humour, et au final s’impose. La Porte Au Nez, il se faufile tout de même. Je trouve à ce disque une marque, bien qu’éclaté il soit, qui lui dure et fait qu’on l’endure. La Porte Au Nez s’habille de belles notes qui elles aussi, s’inscrivent ici dans le temps. L’Argent Du Beurre, léger, cherche justement, me semble t-il…la légèreté. Il la trouve et ce faisant, nous séduit, nous les réduits
Même posé, Mustang en l’occurrence m’accroche. Mortification fouette une pop fougueuse, stylée. Son allant, ses belles « grattes » la font reluire. On est pas bien là…?, bon vous avez la réf’ hein, Mustang lui joue joliment. Chanson Française m’ennuie initialement un peu, cependant, tout comme le genre évoqué. Pas ma faute j’aime le riff, ah oh et euh attendez donc….il y a de la moquerie dans ce titre et au final j’aime, et puis aussi la fin s’acidule avec brio. Tiretaine, amen, où le saxo de Thomas De Pourquery se dépose, nacre une sorte d’interlude paisible mais dont le terme s’emphase. Beau. Barbelé lui ne pique pas, fin et folk dans les contours. On y retrouve, je le disais plus haut, des passages bellots. Megaphenix a de la tenue, Wikipedia lui insuffle même une galopade punk-rock bien talochée. Alors là oui messieurs, mille fois oui et en surplus, on a encore de jolies étoffes. Y’a pas à dire Wikipédia, ça rate jamais.
©Minhia Defoy
Dans l’élan Steve Jobs, vivifiant itou, rock et en chœurs, tricote adroitement. Mustang est en rut, pas moi qui le dit c’est ses textes et tu ferais bien d’en tenir compte. Le père Teboul de Feu Chatterton orne Aéroport, gentiment soufré. Y’a du juron, au milieu des beaux mots. Mustang est en verve, inspiré. Aigre Doux funke pour terminer, son groove retient le quidam et le groupe, s’il enfile le costard pour ses morceaux les plus élégants, en nombre, a la bonne idée de tomber la veste pour rocker à plusieurs reprises. L’issue en tire profit, il en résulte un Megaphenix accompli et sans faux pli.