Merci La Mission, v’là des Belges qui encore tronçonnent! Leur nom est CRACKUPS, ils amarrent depuis Anvers et mazette, leur post-punk loin de se cantonner au genre en question fait sensation. Ca serait leur troisième cactus, sans connaitre les deux précédents m’est avis qu’ils ont fait saigner quelques gencives. Allez c’est tipar, The Phallus est quasiment hardcore-punk. La mornifle est sévère, directe, puissante. Je pressens le carton, Sgt. Haze assure la suite dans une écorchure que des sons vrillés trainent dans la boue. C’est punk, vindicatif, groovy quand les notes dévient et le fait est récurrent. S.A.T.A.N. se fait country puis il chantonne vite, à deux fois, dans une pluie punky. J’ai transmis leur son à Niko, de la Péniche Célestine, pour qu’ils y jouent illico. Fichtre, y’a un orgue, là, où j’y entrave queud’?? Bon c’est superbe, voilà ce qu’il faut retenir. CRACKUPS, débraillé, fait preuve de prestance. Avec Pisshead, en moins de 40 sec’, imagine un peu les dégâts. La dégelée, définitive. CRACKUPS performe, White Ash allie lui aussi style et vigueur sauvage.
Après le mitan Plane Crash, s’il hurle d’abord, chope des plans bellots. Il est intense, rock’n’roll. Rock Bottom graisse ensuite une sorte de garage urgent, crié, aux riffs secs comme un coup de trique. L’éponyme Plexi, après lui, se folke, court et western enfin j’en ai l’impression. Classe. Il décélère, titubant. Bingo. Ce groupe est plus que fiable, Knocking On Heaven’s Gate initie un punk-rock surfy qui fait céder toute forme de résistance. Mazette! Plexi déboite et débite, et voilà un solo bref mais arrachant qui embrase la forêt. Lost In The City vient alors et pour finir sans faillir, de son élégance crooner destroy indie/folk/rock/lo-fi, fermer la barrière et (me) permettre la découverte d’une formation douée au brassage sacrément ajusté.