‘Taaaiin, rev’là les brestois de Man Foo Tits, montés sur les toits et qui y déblatèrent leurs histoires à la noix. Ca faisait un bail, enfin quatre ans, et Le Sound de before dans le monde d ‘after nous nique les esgourdes avec dix titres teubés-addictifs à leur sauce, anglo-français et franco-anglais. Forcément, à se la raconter bilingue on finit par se trouver un genre. C’est ce truc qui distingue la nouvelle fournée, groovy, Boys comme Beastie, MFT Calling en tête de gondole et qu’est-ce qu’on se marre justement. N’empêche qu’au delà de ça, Prince J et Lord Wimpy talochent un rap qu’en l’écoutant tu tombes dans la Trap avec John, direct. Refrain à reprendre, sons bon-bons et paroles de SEGPA, tout est fait pour réussir et atterrir sur une multinationale. A sa loose le prohibe pourtant, à sa perte le world court very vite. Et hop, une seconde chiée imparable aux traits rock notables. Man Foo Tits va cartonner, sous ses faux airs de j’m’en bats les steacks. Stupeflip remets ton slip, t’auras pas l’niveau. Infinite tif, scratché, rimant et dément, niais et excellent, se truffe de sonorités folichonnes. Il accélère, rocke comme c’est pas permis, claque des cuivres et des chants d’abrutis (à peine) finis. C’est la fiesta, Sm ass pulse et mate tes textos frérot, t’as une surprise à te caresser les cerises. Le monde d’after, hip-hop aux basses rondes et pas que, m’oblige à dansoter.
Entrainant, l’objet réserve un Mouais dépaysant. Man Foo Tits réussit son retour, je n’en doutais guère mais il est bon de le constater. Il fabrique une électro vive, là, et dans la foulée Anarchie’s dream fait son Sleaford Mods du Finistère, tout au bout des terres, pas loin d’la mer. J’espère qu’ils ont prévu le livret, avec lyrics parce qu’à certains moments j’understand que dalle. Mais j’exulte, heureux de ce bazar jubilatoire. Shit niet en accroit l’impact, moins exubérant que le reste mais tout aussi enthousiasmant. Man Foo Tits déboite, son patchwork a de quoi filer le tournis. Shit niet dure, varie les plaisirs, se répète jusqu’à perpète. Trop bon. Dans mon saloon (se) fait justice, électro machin truc qui dit pas son nom et frétille comme on aime. Ayé ça se termine, faut pas trop déconner hein, mais Voyage dans le time finit le job à la cool, délié puis dark et en spirales, bellot, en clôture d’un album où les hymnes indé se suivent sans trop se ressembler.