Montañita vient de Clermont-Ferrand, il évolue dans une dream-pop de charme et se réclame des Pixies, de Slowdive ou encore The Cure, auxquels s’adjoignent des harmonies poppy soignées. Dummy Light in the Chaos nous étale tout ça sur dix plages de joliesse, dans l’élan d’un séduisant Goody Wendy à la caresse qui passe du baume. C’est orné avec soin, sans surcharge, et ça chope de suite. In her eyes développe une folk/lo-fi elle aussi plaisante, voire plus, où les chants se mêlent. Verdict similaire pour Lost cause, dreamy, dont le second volet fait plus de bruit et c’est tant mieux. Maybe not, d’ailleurs, confirme l’élan. On y entendrait presque, au détour de sa brume shoegaze éparse, My Bloody Valentine. Ses guitares l’écorchent, l’idée est judicieuse. L’opus est concluant, Medusa à sa moitié le renvoie rêver. Il s’étend lentement, à chacune des chansons jouées on se laisse enjouer. Montañita souffle un vent, une brise, qui font le plus grand bien. Aux oreilles, comme à l’être qui les porte. Une pincée d’emphase étaye Dummy Light in the Chaos, de marque audible.
La « face B » dévoile ainsi Rest my head, magnifique, nerveux quand ça lui prend. L’attraction perdure, perpétuée par Walking away et sa cadence sèche, ses vocaux à nouveau ouatés. L’issue est peaufinée, raffinée sans jamais ennuyer. We’ll be bound, minimal itou, dégage autant de prestance. On tombe in love, Weakness of mind (tu m’étonnes Ramon, surtout en c’t’époque!) file bon train et à son tour gagne la partie. Nul besoin de m’étendre vous l’aurez aisément compris, Dummy Light in the Chaos est une régalade. Il sonne 90’s mais date d’aujourd’hui, impeccable de bout en bout. Whispers of flames le conclut avec une paresse attachante, dans l’aérien, au gré d’une pop ourlée. On n’y trouve rien à redire, le contenu n’est que plaisir et valeur récurrente.