Ach moi j’les kiffe, ces sorties à 12 000 labels! Elles sont belles. Antenn.e en est, pose ton derche sur la Tabouret va falloir s’accrocher! Les lyonnais en trio serré commencent par un Instrumentale doux, d’abord, plus frénétique, ensuite. Allright, ça va pulser frère! Le terme retombe, folk. On navigue sans gouvernail, impeccable est le procédé. Close The Door chantonne gaiement, lo-fi, puis claque une indie pop noisy. Tu m’étonnes qu’on prend, plutôt deux fois qu’une gros! Les Rhodaniens changent de braquet, de direction et de genre musical, tout ça dans un seul et même morceau. Down North fait reluire ses mélodies, quelque part j’y entends Bewitched Hands en plus versatile évidemment. Y’a même des truc math, des enfilades soudaines et pléthore de trucs addictifs. Oh! Sweety tangue, finaud. L’ennui est relégué, Tabouret ne tient pas en place et éjecte l’auditoire de ses bases usuelles.
Makeshift Boat, valsant, euphorise en mariant ses chants. Antenn.e a de la veine, j’affectionne sa zik débraillée. Poème Pour Jo’ chope la schizo, en plein délire stylistique. Bakery’s Calling couple les bouches, à l’instar d’autres compositions, dans un geyser rock réjouissant. Il brise l’élan, c’est sur la base des ruptures que s’illustre Antenn.e. Il a tout capté, I Got Time en atteste en déroulant dans la mélodie racée. Cathy Went To Church lui fait suite sur des tons insistants, Antenn.e est de ceux qui dévient allègrement. Georges l’amène à des courses punk débridées, gorgées de joie, qui n’oublient surtout pas de se hacher et de nous pommer en route. Enfin The House, au delà des huit minutes, conclut dans une indie-pop bruitiste mais aussi bien fringuée un disque où la prise de risques (p)réside, parfaitement déconstruit et intégralement captivant.
©Maxence Mauro