Crache vient de Seillemar, c’est des Phocéens nerveux et musicaux, et ouais Biggy parce que sur ce deuxième EP l’orgue (me trompe-je?) attise la ferveur de belle manière. Ses mélopées arrachées, séduisantes, se déploient vivement et à vitesse élevée comme l’indique le premier titre, Berzingue. Il se termine à peine que l’éponyme Eclaircie Sauvage dévisse à son tour, urgent. Puis la setteca est trop belle, transparente alors que le groupe lui ne l’est pas. Le quatuor Crache son venin, ses efforts ne seront pas vains. Il chante dans la langue de Molière, qui je suis sûr aurait kiffé. Rigoletto, par sa ritournelle bien belle, pose le jeu et apporte du plus modéré. Bien joué les boys, Ganache pourra se la péter. Oh, ça breake et le rythme fait la course. Les beaux airs restent, pris dans la tourmente.
Ayé c’est la face B, Howlin’ Banana est aussi de la partie pour faire éclore l’objet. Confusion Générale la sème (la confusion bien entendu), de vigueur punk en paroles déboutonnées. L’effet est conséquent, Crache part au crash et sans prévenir claque une marche massive, noisy, qui termine son foutoir. Fin bien, voilà de la bonne came et la cerise rouge à souhait se présente en fin de match; elle a la forme d’une Ballade, sensiblement destroy, qui a donc pour mission de border l’ep. Ses chœurs l’embellissent, de même que son ressenti et ses petits sons efficients. Crache se révèle, se rebelle, se fait belle mais pas trop, et rafle la mise tout en trempant les chemises.