Maitre es-électro cold, Vox Low nous fait don par ce disque de huit titres rares, sortis sur de petits labels et souvent en exemplaires limités. Limité, en qualité, ce Singles & Rarities 2014/2018 est en revanche loin de l’être. Ses offrandes régalent, sans plus attendre Love Ourself exhale une trame aérienne qui par la suite s’anime et s’acidule, dans une lancinance 100% Vox Low. Des sons à la Depeche Mode, si si, en jaillissent. Puis l’électro réfrigérée du groupe fait foi, bien troussée cela va de soi. Même sans chant, le morceau prévaut. Baby Brown, cold-wave de velours, spatiale mais affirmée, convainc pareillement. Ses volutes dépaysent, il est bon de retrouver Vox Low. Un break survient, après ça les basses rondes et sonorités bonnardes sur voix grave tapissent la chanson. Excellent. Cast upward, trough the waves, a ruby glow l’est autant, ses saccades obscures sur poussière de synthés le mettent en évidence de même que ses guitares piquantes. Sibylline suit, céleste, minimal, sur plus de six minutes embarquantes.
Belle idée que ce recueil, sorti chez Born Bad. Loving Hell lui réinsuffle cette non-hâte façon Vox Low, reconnaissable. Là aussi, l’enrobage fait mouche. Le morceau oscille, grésille, avant de laisser place à Velvet Keats qui pour sa part, tisse un déroulé souple aux vocaux presque « club », épars. L’effet est de taille, le rendu d’un gris pour le moins grisant. I’m coming to your house (feat Tarik Ziour), trippant, dont le chant le type, renforce également l’ensemble qui loin d’un simple « amas » de morceaux, renvoie une réelle cohérence. Galactic Pot Healer le clôt d’ailleurs en outrepassant les huit minutes, s’entourant d’effluves électro du ciel tombées, qui n’hésitent pas à changer de sentier. La galette se termine là, on aura tôt fait d’en faire l’acquisition tant ses créations méritent écoute(s) et considération.