Bon alors déjà c’était la « der » d’ LNWKP à Amiens, hein ouate ze fuck keskispasse Bobby?? Même après explication, on veut pas bon ben bref on est quand même tous là pour saluer l’ultime attaque débridée des gaillards dans les murs lunaires. Tramhaus assure la tête d’affiche, gage d’impact et de qualité certifiée. Au R.U. c’était merguez et pommes rissolées, le ventre plein je déboule à la Lune et décroche l’invit, listé par Tramhaus. Un pote, déjà là, m’accueille et nous devisons, sujet du jour les dates que je couvre. Ca va, y’a de quoi dire et plus tard Antoine, ancien La Faille, nous rejoindra dans la salle. Il est grand, il prend de la place, je me sentirai parfois à l’étroit. Qu’importe, Jack « Rock only » est présent et m’évoque les Dynamite Shakers. Une machine de guerre, me dit-il, sur les planches. Je le crois easy, pas du genre à dire des conneries. Nous entrons, des hauts-parleurs jaillissent Pip Blom, Sprints ou encore Stiff Richards. Ca trompe l’attente, couplé à l’élue de mon gosier soit la Brewdog. LNWKP arrive, Charles le riffeur m’a auparavant confié que le trio était fin prêt.
LNWKP
Tu m’étonnes Elton ça ramone, il semble que les mecs pour leur adieu scénique à la ville soient déterminés à bien tout racler. Bien armé, titres forts sur bourre-pif bien sentis, Last Night We Killed Pineapple donne tout, Everything donc, voire plus. Le pouce levé de Jack, à ma droite, atteste de la qualité renvoyée. Antoine lui aussi opine, converti. On avale du Take & Go, nectar salvateur, et autres liquides soniques confinant à l’ivresse. Forest, envoûtant et accélérant. La tignasse du sieur Schreiber, le masquant au rythme des compositions délivrées, attire l’œil. Pierre a les yeux clos, je le suppose émotionné. Mario comme toujours impressionne, frappe infaillible et chant de hooligan. L’ensemble est solide, psyché comme enlevé, brut autant que pensé. Faites ch+++ les gars, j’escomptais un album! Je me relèverai, voilà The Same et son primaire jouissif. De la balle, mieux que les ballons Corner de mon enfance et c’était pourtant pas rien! J’ai cité des morceaux pêle-mêle mais vous le savez bien, c’est l’entièreté du set qu’il convient de couronner. LNWKP est fatigué, la vie de groupe ça remue. Peut-être nous reviendra t-il, au fond de nous-mêmes nous en sommes persuadés.
LNWKP
Un à un durant le gig je les fixe, alternativement, tentant de figer le moment. Rideau donc, les avis sont unanimes. LNWKP est fort. Les cris ont fusé, le son de Tramhaus n’en fera pas moins. Le leader est survolté, monté sur ressorts. De poussées post-punk à des envolées plus modérées, plus aérées, les deux à l’occasion se mélangeant, la sauvagerie peaufinée des Hollandais frappe juste et fort. Féminin et masculin se percutent, au service d’une prestation sous tension élevée. On ne peut, à l’écoute, rester de marbre. Inconcevable. Les chevelures remuent, Nico Deleval en bord de scène invente des figures. A ma droite immédiate une demoiselle elle aussi gesticule, adorable. Déjà vu à l’ASCA de Beauvais, où il arracha, Tramhaus fait (très) forte impression. Guitars are on fire, la basse chaloupe et le drumming étaye la venue sans vaciller. C’est du batave fiable, j’entends ça et là des élans Pixiens et Tramhaus, embarqué dans une longue tournée, donnera le tournis à plus d’une salle. La Lune a fait le bon choix, à n’en pas douter. Le concert est de durée restreinte, donc d’autant plus porteur.
Tramhaus
L’orchestre de Rotterdam, soudé, rafle la mise. Après The House of Love, après Hint itou, tous deux merveilleux,, on passe de mythes édifiés à un espoir confirmé. J’aperçois, non loin de moi, une structure éducative. Foyer de vie peut-être, j’espère qu’ils ont tiré de grandes goulées de ce Tramhaus sans creux. J’en repars pour ma part « remblayé », j’ai de surcroit repéré un recoin où parquer le Scenic sans tourner et « ratourner » comme une mouche après un coup de Flytox. C’est la soirée parfaite, ce mardi soir c’est Elysian Fields à Beauvais pour une autre lampée de live bienfaisant.
Tramhaus
Photos Will Part en Live, auteur de l’article….