Music by Javi Golo Luw aka JG Outsider. Lyrics & vocals by Gerd Van Geel (THE ARCH singer). On a déjà de quoi faire, l’alliage donne des Ombres Pornographiques et ces dernières sont paraphées Bella Eterna. New-wave sans en dépendre, elles s’ombragent dans le crooner dark aérien avec Emperor, première missive racée. Complex, qui s’en dispense, suit sur de la new-wave, encore certes mais cette fois rythmée, un tantinet goth, dont les synthés virevoltent. Petit break, nuageux, avant une fin plutôt enlevée. L’assemblage ne manque de rien, l’adresse des deux comparses se fait déjà ressentir. Aucun ne prend le pas, The Mirror Of The Soul lance une trame aussi alerte que légèrement spatiale. La marque vocale persiste, Withered Flowers proposant une électro viciée comme mélodieuse. L’enrobage new-wave est récurrent, passé au filtre d’autres mouvances. Pornographic Shadows, éponyme, syncope au gré de nappes entrainantes. Les atmosphères de ce Pornographic Shadows retiennent l’attention, à mi-chemin la marque Bella Eterna est déjà bien ancrée.
Sur le second volet The Realm Of The Women, sobre mais traversé de sombres sons alliés à des notes plus en lumière, prend le relais. Emperor (Silence Mix) m’évoque Sisters of Mercy, je n’irai pas m’en plaindre. Il y a là des textures, des expressions vocales, des synthés sous pondération qui font la différence. Withered Flowers (Night Seeds) en est là, cadencé, obscur et tranchant. La galette, de noir et de blanc, sort chez UPR alors pas à s’en faire, tu peux l’acheter pépère. Inflatable rétrograde, en termes de vitesse, pour aborder une facette posée. Il contient émotion et retenue, dans un cadre évidemment ténébreux. Enfin Ribdancer (Moon Mix), à l’heure où l’horloge indique le terme, tamise des sonorités grinçantes, depuis le tunnel, dans une version entre allant et temps plus « figés ». On valide, sans tournebouler le globe musical BELLA ETERNA y perche une série dont la qualité ne peut être contestée.