Guitare : Jean-Christophe Urbain. Batterie : Nicolas Brisset. Union sonore, dont les deux têtes pensantes ont aussi transité par ISaAC, répondant au nom de Sommeil de Brute. Cinq enclumes qui aboutissent à IS an Alternating Current, IXXIVIIMMXX et son martelage tribal en tête de gondole. Kraut, dans les nuages, mais aussi grondant. Sa guitare lacère, ses crus font déborder le torrent. Captivant, ouvert à tous les vents. Saturé, mais respirant. IIIXXIIIVIIMMXX ensuite, drumming hypnotique. Retenue au bord du fil, zébrures psychotropes. Ce bazar et psychiatrique, il tient en haleine et a le grand mérite d’aller chercher ailleurs. Ses spirales se tordent, spatiales. IVXXIVMMXXII, troisième éruption aux pulsions de lave, laisse filtrer une eau noire. Semblable à nul autre, Sommeil de Brute se soucie fort peu des sentiers préconçus.
Avec IIXXIIVIIMMXX, dont la répétition le fait s’insinuer, on visite des terrains plus apaisés. L’impact est intact, l’incartade de toute façon survient. La guitare se féroce, en phase avec les baguettes. Kraut de France, psyché de nos agglos, Sommeil de Brute détonne. Sa dernière cuvée, VXVIIIVIIIMMXXII, pétrifie et s’élève sans possibilité de redescente. Ses conséquences sont de taille, d’un coup d’un seul son azur vire au vacarme et on rend les armes, conquis par les deux garçons et leur registre qui ouvertement, méprise le rangé et se plait à œuvrer en lisière.