Aux expos-concert de la Lune des Pirates on observe de jolies choses et l’évènement de ce dimanche n’a pas dérogé, loin s’en faut. J’y vis les œuvres de neuevil, attirantes comme intrigantes, potentiellement dérangeantes et ce n’est pas pour me déplaire. Après un ptit mot dans le livre d’or j’y entendis Crenoka, que j’escomptais plus expé mais qui tout de même, irrésistible de par sa bonne humeur et son univers tantôt enfantin, intime et protecteur, fit bonne impression. La brune de chez Figures Libres, esquissant les siennes et les étoffant, avec l’appui de ses deux acolytes, de basses ou guitares, s’est mis le public en poche et d’efforts sucrés en passages plus appuyés, lui a permis une fin de semaine des plus agréable. Facétieuse, expressive, désenchantée aussi, elle use de ses ressentis pour en faire des bulles sonores où l’on se love. Ou un deux rocks épicent son set, l’assistance est mise à contribution et surprise, bien peu de lovers y figurent. Ou alors ils n’en disent rien, les cachotiers.
Crenoka
J’ai en poche les goodies Lune des Pirates, y claqueront dans mes cahiers de Sciences de l’éduc’ pour sûr! Le concert dépayse de temps en temps, les claviers de l’élément masculin le font s’envoler. C’est pour un Sunday la BO rêvée, quand bien même je la souhaitais turbulente. Crenoka entre joie et colère distille une enfilade de morceaux doucereux, puise dans son carnet intime une matière toute personnelle. Elle est joueuse, dans sa sphère nous convie. On y pénètre sans rechigner, sa matière amicale et sa gente espièglerie sur une petite heure nous y retiennent. Le trio tout sourire salue, allègre. Je ressors bercé, un peu too much peut-être, mais me félicite d’avoir trouvé après une journée « OA » prolongée les ressources pour repousser la fatigue et alunir sur le quai Bélu.
Crenoka
Photos Will Part en Live, auteur de cet écrit…