Nicolas Delahaye, Augustin Hauville et Guillaume Aubertin, ex-Concrete Knives, forment Elecampane. Après High Hopes (2015, tout de même…), les garçons nous font don d’un Deux valeureux, aux quatre titres 90’s qu’on aurait tort de bouder. Voix douce, sonisme à la Pixies, trouées noisy et mélodies bien brossées, à l’image de celle qui anime l’inaugural Middle of nowhere, cohabitent. Le tire en question se fait shoegaze, pop à guitares, et suscite l’adhésion. Elecampane fait monter la sauce, sans trop d’aigreur, et signe ensuite ce La nage qui en eaux favorables présente des atours charmeurs. Rien à redire, le résultat s’avère abouti.
D’étoffe fiable, Elecampane paraphe aussi On the wall qui lui, sonne d’abord Weezer, peinard. Il se hérisse, monte gentiment en pression. L’EP passe vite, ses morceaux sont de durée réduite. On en vient, donc, déjà, à Neptune qui dans une trainée shoegaze bien semée, dreamy, permet une suite et fin de même solidité, dotée d’incartades bruissantes. Elecampane ne chamboule rien, il s’emploie à faire ce qu’il aime et de ce fait, mène sa barque sans prendre l’eau.
©Darius Broobecker