Choyés pour une reprise nous fumes, la Lune des Pirates nous réservant The House of Love, 90’s, encore actif et performant, avec dans sa besace une kirielle de tubes issus de ses trois premières galettes sorties chez Fontana. Délice annoncé donc, avec pour ouvrir les festivités la folk fine d’ Alex Nicol qui sut s’attirer, en toute simplicité, les faveurs d’un public pour le coup plutôt « quinqua ». En duo finaud, le projet de Montréal dissémine sa paisibilité, sa sécure tranquillité, et préserve l’intérêt par le biais d’un set court, charmant, émaillé de quelques soubresauts. Du sincère à n’en pas douter, pour un transport commun sans heurts mais de belle facture. Je trépigne toutefois, expectant The House of Love et les souvenirs qu’il fera refluer. La Lune est bien garnie, mon t-shirt Dirty de qui vous savez m’a déjà valu plusieurs commentaires flatteurs. 90’s un jour 90’s toujours, au bar j’ai dégoté une Pils à moindres frais et ça aussi, ça me va. En fond, se firent entendre Fontaines DC, le Velvet ou encore Kasabian. La Lune s’est refait une beauté, durant l’été, et ça se perçoit.
Alex Nicol
L’attente est brève, à mon indéboulonnable place j’aperçois les quatre Anglais de derrière la scène surgir. Diantre!, tout sonne comme à la première heure! Sur l’assistance, pleuvra un crachin de standards au rock guitaristique sur pop mélodique, aussi acérés que peaufinés. The House of Love, Guy Chadwick en figure de proue, Terry Bickers aux riffs et accords mémorables, garantit la félicité. J’ai à nouveau vingt ans, l’espace d’un instant suspendu dans le temps. Sur Shine On je chante, entre ladite chanson et des pâtisseries rock comme Christine, I Don’t Know Why I Love You ou encore Love In A Car, pour faire court, nous avons là de quoi chavirer. J’escomptais larmoyer, me revoyant étudiant, insouciant, beau et frais, manipulant les livrets de mes nombreux opus de rock indé. Que nenni! La joie l’emporte, me porte, The House of Love est Safe et de sa patine, remarquable, gagne les chœurs d’une foule pour une partie transie. Les perles s’empilent, dans le parterre j’aperçois des zicos d’ici qui ma foi, m’ont tout l’air de « kiffer ». Je suis pour ma part aux anges, il m’est même difficile de réaliser. Trois rappels, dont une nouveauté évidemment impactante; il est -déjà- l’heure de rempiler, le crâne et l’âme en liesse je regagne Léo Lagrange où après cent douze manœuvres j’ai parqué mon bidet. Ce lundi j’atterris, la prochaine c’est Akira & le Sabbat, à Beauvais, pour une nouvelle dose de nirvana sonique salvateur.
The House of Love
Photos Will Part en Live