Bear Of Bombay est le projet du milanais Lorenzo Parisini, multi-instrumentiste. PsychoDreamElectroGaze, son premier LP, regroupe neuf compositions cosmiques que Tears From Space (ft.Clustersun) a le mérite de présenter avantageusement. Loopings de sons, rythme haché, voix aérienne relationnent. On flotte, dans un entrelac valable. Movin’On vivifie le tout, électro alerte, jonché de nappes spatiales qui tracent leur route. Le rendu est convaincant, fait de mouvances diverses. Phony Love joue une électro proche du symphonique, dans son amorce, qui elle aussi persuade. Elle s’acidule, dans le chant on croirait, en termes de coloration vocale, avoir à faire à New Order. Todo va bene, comme disent les gens de la Grande Botte. Bear of Bombay s’y prend avec adresse, A New Wonder (ft.The Mystic Morning) lâche des mélodies protectrices et les quelques intervenants conviés sur le disque honorent Parisini. Close Your Eyes, au mitan de PsychoDreamElectroGaze, instaure de son côté une électro-pop fonceuse, qui use de sonorités là encore estimables.
Bear Of Bombay tient donc le cap, capable. In Dreams (ft. Rev Rev Rev) se saccade gentiment, plutôt doucereux. En sa fin, des descentes de tonalités un brin 80’s l’ornent. L’idée est bonne. Wingless suit en employant une recette semblable, moins bridée toutefois. L’opus dispose d’une certaine unité, The Castle le clubbe et le renforce. Coloré, PsychoDreamElectroGaze propose des créations constantes. Lorsque Be Your Blood en sonne la fin, l’auditeur y est bercé par ces vocaux avenants, un décor enciélé, avant que le fond ne s’assombrisse en revêtant des airs rock bienvenus, sans écorner les penchants nuageux qui singularisent l’album, accompli.
©Markus Sottocorona