Attention société, Télépagaille is back dans les bacs! Traction le tire, à grand renfort de refrains synth-punk survitaminés que les mots écorchent, vers le haut. Cinq titres cette fois, d’emblée le quintette prend soin de nous avec Docteur, dans un sale état mais musicalement rutilant. Refrain à reprendre, putain bordel mazette on se sent grave mieux déjà! Ca groove maladivement, les décharges de synthés patraques se greffent à une instrumentation percutante. Télépagaille effraie le marmaille, enfile les bombinettes et fait gicler un final turbinant. Puis voilà t’y pas qu’on se retrouve rangé, sans l’avoir demandé, au sage étalage du quotidien. Boite de conserve, entre hou! et ha!, ah! et ouh! itou, clippé ci-dessous, ironise et fait mouche direct. Tubesque, dansant, dopé à l’encens, tubesque comme le Da Da Da de Trio ou le Square Rooms d’Al Corley. Bon je délire, n’empêche qu’avec Monsieur l’agent y’a pas d’quoi poufffer. Post-punk, on y entend des grattes à la Ricky Wilson si si si! A nouveau Télépagaille déboite, dépote, tire à vue et déchire…son amende. Gimmicks de keyboards, déluge de guitares, rythmique frénétique. Excellent.
On est pas mal du tout par ici; Distributeur (automatique évidemment, l’humain n’est rien et tu ne le sais que trop bien…), massif, hydraté et chocolaté, Hariboesque, tremblote et dégomme des volutes soniques renversantes. Traction bétonne grave, il sort chez Le Cèpe Records et Solitude le clôt avec, couplées, synthés en nappes de là-haut et vitesse de jeu débridée. Est-ce que c’est grave docteur? T’es foutu bellot, Télépagaille t’achèvera de son Traction pourtant thérapeutique, bourré-ivre de morceaux phare qui éclairent la sphère sonore de nos agglomérations dans le prolongement d’un Limbo déjà très élevé.