clarence est le pseudonyme dont la songwriter Clarisse Cante fait usage pour explorer la dream pop et le shoegaze, depuis sa chambre de jeune adulte. Avec ce smudge de haut vol la dame recense un an et demi de ces efforts qui dès numb, d’abord délicat, ensuite shoegaze sonique et très Cocteau Twins dans le ton, gobe l’auditeur. Le boucan est bon, certifié, et sonne 90’s d’inside Clarisse’s bedroom. A l’écoute, toutefois, on est loin de l’assoupissement. track, cold, ensuite poppy à guitares brillantes, séduit à son tour. april fool, trépidant, lo-fi et noisy, l’imite. sink me in, perlette pop subtile mais alerte, un tantinet psyché, s’ajoute à la liste des réussites totales. Nul besoin d’ergoter, il y a là toute la matière pour parfaire le job. lorn s’y attèle, bruyant puis plus ténu. L’alternance est bien placée. itch, qui m’évoque Mororama, souffle un vent cold raffiné qui comme bon nombre d’autres titres aime à faire le bruit. La trouvaille, je l’affirme déjà, est plus que valable.
sun, de son amorce céleste, charme et rayonne. Il demeure paisible, flottant dans l’air. all i know, dans un ralenti Curesque sur notes légèrement Pixiennes, étend le champ d’investigation du projet. Sorti chez Flippin’ Freaks, où je le reprécise tout porte loin et bien, smudge a fière dégaine. Sylvain Palis en gère le son, l’artwork émane d’Anouk Laplace. Le dreamy stay permet une fin d’éclat, même posé clarence arrive à ses fins. L’irruption survient, façon My Bloody Valentine, dans un geyser de sons bourrus comme mélodieux. near me, enfin, sonne la fin des classes de manière sensible. Bon élève, douée même, clarence nous refile pour notre bonheur un bonus appelé week end, parfaite troussée indie-pop vivace et cadencée. Excellentissime.