Tramhaus j’ai vu à Beauvais, en live, dans le disparu et regretté Barasca. Excellent. Les gens de Rotterdam viennent bientôt à Amiens, ma ville, pour performer à nouveau. Sur disque ils sont aussi très bons, en atteste ce premier album qui suinte neuf titres à l’énergie qui n’oublie surtout pas de se racer. The Cause et sa déferlante effrénée ne nous laissent guère le choix, c’est sous haute tension que le bazar prend les commandes. Ca ferraille sec, un court break prend place, de marque…puis la fin turbine. Once Again, plus cold, un brin surf aussi, enchaine avec autant de classe. Délié dans un premier temps, il explose sur son dernier tiers. Tramhaus, à son avantage, s’en va collectionner les titres forts. Beech en est, sa basse le fait chalouper vivement. A Necessity, qui en est une, déroule un tempo saccadé et alterne ses humeurs, enragé comme stylé dans ses guitares, par exemple. Bruit et élégance voisinent, complices.
Bien mené, The First Exit cartonne. Semiotics prend une attitude fine, en son début, avant d’incruster des plans brièvement enflammés. Là aussi, on entend une pincée de surf. Le résultat brille, dans l’élan Worthwile dégaine une chappe massive et détendue à la fois. Tramhaus peut être fier; il évite le tout direct, se nuance avec mérite et au final, ne récolte que de mérités lauriers. The Big Blow Out, dans la vitesse, se teinte surfy et déblatère sauvagement. Recommandable, la galette atteint les sommets.
©Elmo Taihitu
Ffleur Hari, dans le rouge, y distribue des beignes classieuses et appuyées. La fin se profile, pas une seconde le contenu n’a pu flancher. The First Exit, pour se boucler, délivre Past Me et ses élans mélodiques que secondent des vocaux vindicatifs. Tramhaus, de bout en bout, conçoit des compositions marquantes, achevées, qui ici persuadent et sur les planches enflammeront les publics.