En parfaits Amateurs le quatuor Les Agamemnonz, rouennais surfy en toges et sans poses (quoique…), s’est permis ce vendredi d’instrumentaliser Célestine, une bonne semaine après les Belges de marcel. Le pont franchi je tombe sur Fil, de l’Ouvre-Boite. Un Agamemnonz est lui aussi présent, de fil en aiguille on dépelote sur le son de basse de Yes et des Who. J’évoque Akira et le Sabbat qui bientôt, se pointera à Beauvais. Niko, hilare je dirai, surgit et balance une poignée de blagues. Tintin nez qui coule, entre autres classiques Nikosiens pas piqués des vers. Bon, il est vrai qu’ici le froid est de retour. Ni une ni deux on rentre, dans l’intervalle Jack a lui aussi déboulé et des sommités de la sphère musicale des alentours ont fait de même. La fiesta peut s’amorcer.
Les Agamemnonz
Gentiment les Romains en laine épaisse s’installent, va s’ensuivre un show de plus d’une heure que sa classe et sa vive finesse, ses notes inspirées vont sans tarder crédibiliser. En ligne droite dans le placement, en sentiers plus escarpés dans l’exécution, Les Agamemnonz tracent, placent des décélérations, régalent leur peuple de sonorités surf’western. Entre saloon et sable chaud, le trip est de ceux qu’on ne peut que suivre. A l’occasion les gaillards dansent, chorégraphient leur set comme des chefs et interagissent avec le parterre. Leur approche rétro, remise au goût du jour, ne manque pas d’attrait. Une scribe bien mise, pauvre d’elle, se fait emmener tournoyer par l’homme à l’éternel sweet Jack Daniels délavé. Plus tard nous discuterons, « J’ai eu peur de tomber » me dira t-elle. Tu m’étonnes bon bref, elle performera tout bientôt dans une librairie de Saint Leu. Les Agamemnonz n’en ont cure, ils poursuivent leur appréciable spectacle et la fin laissera dans son sillage un goût de nouveauté, de voyage qui sans chant enchante, généré par une formation qui de toute évidence à la mainmise sur son carnet de route.
Les Agamemnonz
Photos Will Part en Live