Quatrième album studio de Robert Alfons alias TR/ST, Performance voit celui-ci s’adonner à une synth-pop claire-obscure, crooner déchu, qu’il décline sur neuf titres sans défauts. Si Soon, qui ouvre le bal, reste léger et céleste bien que vif, le panel est ouvert. Regret est plus cold, grinçant, allégé par ses synthés mais ces derniers, sans se figer, parcourent des tons changeants. Le rendu est bon, la voix elle aussi varie à l’envi. Le titre breake, puis reprend son envol. All at once, sensible, froid et vocalement racé, complète la palette. TR/ST adopte des abords 80’s, poursuivant l’élaboration d’un territoire qui lui revient. The shore, électro-pop obscure, traverse la stratosphère. D’effort en effort, Alfons gagne l’approbation. Boys of LA, pareillement, plait de par ses effluves. TR/ST s’insinue, change de balise sans faire naufrage, et sert un disque attrayant.
Clowned, sans cadence, fait dans le sobre spatial. Sur sa fin, il s’anime quelque peu. Dark day, dans l’élan, se saccade en flemmardant. On y entend, encore, des vocaux singuliers qui à l’oreille font du bien. Des teintures, aussi, qu’on ne rechigne pas à valider. Performance, éponyme, étend une électro de nuit, pop et sensitive, qui à son tour passe l’épreuve. La galette reste valable, aucun écart ne le contrariera. Warp, qui lui met fin, exhale des notes sombres, pas loin parfois de l’orchestral astral et comme de coutume, une marque chantée qui réhausse encore le travail de TR/ST, logé chez Dais Records où sa place ne souffre aucune contestation.