Album en préparation, EP de valeur en poche, la « valeur sûre montante » Fauna Nova répond aux questions de Will Dum…
1. Un jour, Fauna Nova a vu le jour. Comment cela s’est-il fait ? Qu’est-ce qui vous a réunis ?
Max et Péah partageaient un désir commun d’explorer un style musical inspiré du Krautrock. À un moment, la fin d’un projet de Max et une période creuse dans nos agendas ont créé l’opportunité parfaite pour commencer à expérimenter. En quelques après-midis, les bases étaient posées. Max est ensuite revenu avec des maquettes qui reflétaient ces premières explorations. Nous avons rapidement tenté de répéter avec deux amis à la basse et à la batterie, mais sans aboutir. Max a alors travaillé des boîtes à rythmes avec sa MPC, et il ne manquait plus qu’à trouver un ou une bassiste. C’est là que Nico est sorti du buisson, on a dit : « Banco ! »
2. Vous êtes-vous rapidement mis d’accord sur une direction musicale précise ?
Oui, la direction s’est imposée assez naturellement : quelque chose de fortement ancré dans le Krautrock, mais sans nous enfermer dans un seul style. Cela reste un courant dominant dans notre musique, au même titre que la coldwave.
3. Vous résidez à Rennes, c’est musicalement grouillant, je suppose ?
Rennes jouit d’une solide réputation musicale depuis des décennies. La ville a vu naître des groupes emblématiques comme Sloy, Marquis de Sade, Étienne Daho ou encore Niagara, et ce dynamisme se poursuit aujourd’hui. La scène rennaise est en constante évolution, avec une multitude de groupes dans des styles variés. L’émergence de nouveaux festivals, qu’ils soient petits ou grands, renforce cette vitalité musicale et culturelle.
4. Un an et plus après la sortie de votre premier EP, quel constat tirez-vous ? Même question pour le live, comment avez-vous été perçus et reçus ?
Lorsque l’EP Hello Mind Chasm est sorti l’année dernière, nous n’avions encore fait aucun concert. C’est à ce moment-là que nous avons finalisé notre formation en trio. Notre son live s’est développé rapidement, devenant plus brut et énergique que sur l’EP. Difficile de dire comment le public perçoit nos prestations, mais les retours après les concerts, ainsi que les propositions qui nous sont faites, semblent indiquer que notre musique est plutôt bien accueillie.
5. Vous faites partie, ou avez fait partie, d’autres projets. Est-ce un apport pour Fauna Nova ?
Absolument. L’expérience acquise dans nos autres projets rend tout plus fluide, que ce soit pour composer, répéter ou organiser nos démarches. Nous avons également gagné en assurance en studio ou sur scène. Cela dit, à nous trois, nous avons développé une identité propre qui se distingue de nos autres expériences musicales, qui étaient davantage orientées vers l’indie, le shoegaze ou le math rock. Fauna Nova puise ses influences dans la cold, le kraut et des rythmiques motorik.
6. Un album se prépare. Que pouvez-vous nous en dire ?
Nous avons passé une semaine intense au studio Sovaj, en pleine campagne rennaise, pour enregistrer sept titres. Nous avons également revisité trois morceaux de l’EP, pour les adapter à notre univers sonore actuel. L’idée était de capturer au mieux l’énergie de nos concerts, avec un son plus brut et organique, en faisant quelque chose d’assez naturel et sans abuser des pistes additionnelles. Cette semaine a été riche, entre la recherche du son, des accidents heureux lors des prises et des problèmes de sauvegardes qui ont failli compromettre l’enregistrement. Après une petite pause pour laisser un peu décanter, nous avons entamé le mixage, et nous sommes très heureux du résultat. Actuellement, nous nous concentrons sur la sortie des trois singles, que nous avons hâte de dévoiler.
Photos (dans l’ordre): M.POUBANNE/J-A.MORANDEAU/J-A.MORANDEAU