Trio composé de Gwretsien Ferch Lisbeth (Guttersnipe, The Ephemeron Loop), Leila Lygad (Hawthonn) et Sidni Sarffwraig (Slaylor Moon, The Courtneys), Tristwch Y Fenywod chante exclusivement en Gallois. Ses textures fascinent; de suite Blodyn Gwyrdd et sa folk un brin mystique, stylée, ornée d’un chant de sirène qui n’est pas sans rappeler Cocteau Twins, retient l’attention et ostensiblement, se démarque tout en faisant preuve de marque. Voilà de l’inexploré, d’écorce goth éparse, que le splendidement figé Ferch Gyda’r Llygaid Du consacre lui aussi. On songe avec délectation, comme le dit justement le Bandcamp du label de Glasgow, Night School Records, aux production initiales de chez 4 AD. Y Trawsnewidiad s’éthère, élagué, cerclé de sombre et de sonorités merveilleuses alors que les vocaux virent à l’amer. Dans l’élan Llwydwyrdd, de rythme en saccades, renvoie la même flamboyance obscure. Des basses cold le strient, au fil de l’écoute le rendu captive de plus en plus.
Byd Mewn Cysgod, sur le second volet, sublime encore le tout. Les atmosphères captivent, les chants n’en font pas moins. Gelain Gors étire la durée, se met à crier, sort de ses gonds sans perdre de sa splendeur. Tristwch Y Fenywod est sans pareil, ses recoins ténébreux confinent à l’addictif. Awen, en doux frémissements, traverse la nuit et là encore l’organe vocal dévie. On reste suspendu, comme dépendant, à ce disque en vert et noir que ‘Nes I Ddawnsio Efo’r Lleuad, psyché autant que gothique, où les décors une dernière fois saisissent, vient conclure sur un pouls vif et dans un flux récurrent de notes folky refroidies bien plus que belles. Sur le terme la voix derechef crie, l’auditeur de son côté reste bouche bée et fier de sa singulière découverte.