trait d’Union fait de la coldwave, il vient de To Lose et n’a donc rien à perdre. Prolifique, il fait suite à adieu la fête pourtant récent, opus dix titres, avec ce partir un jour plutôt de nuit. Bref assez palabré, la peur dans tes yeux dans une révolte poétisée attaque le premier. De la cold vive, lettrée, qu’on ne peut rejeter. Triste nuit, entre brouillard de synthés et vocaux graves, basses abyssales et lyrisme réfrigéré, ne voit pas le jour. Qualité tamponnée, assurément, pour trait d’union et ses efforts authentiques. L’éponyme partir un jour, en attraction-répulsion, confirme mon constat. Il entête, de par ses gimmicks.
trait d’union craint la vie autant qu’il l’aime, quelques canettes moins cher plus loin merci pour rien galope nanti, lui aussi, de volutes à retenir. trait d’union est bon, sa pochette en noir et blanc paré de violet attire l’œil alors que lui chope l’oreille. Les sens sont en éveil, un break arrive et précède une fin bruitiste à souhait. C’est le chaos. trait d’union a la bonne idée, ou l’ironie, de terminer sur quand la ville dort (Niagara cover). Délicat, il me replonge dans mes jeunes années. Vaporeux, lancinant, il convaincrait Daniel autant que Muriel. partir un jour, en tous les cas, incite à rester…à l’écoute, porteur d’ouvrages cold à écouter jusqu’à satiété.