Pour sa « suite de reprise » et après avoir accueilli les cuivrés et dansants Cut Papers la Péniche Célestine virait à l’indé saignant, ce jeudi soir, avec la venue de marcel, en chemise et t-shirt, pour un bordée de rock à guitares tonitruant et jouissivement belgisant. Ceci après un mix assuré par Fil Chérencé, de l’Ouvre-Boite de Beauvais, qui à mon arrivée et apercevant mon t-shirt Les Thugs m’assura avoir passé Femme Fatale, des Angevins. Pressé mais sachant les horaires tantôt tardifs, j’avais pris le temps d’écrire quelques mots sur les excellents Ressources Humaines, dans mon antre sociale de l’AMSOM, alors que sur la route les très valables Mina Raayeb -ex-Mnemotechnic– assuraient l’agréabilité du cheminement. Ah j’oubliais, avant d’aller me faire scanner (private joke) j’échangeais de manière fort intéressante avec les frangins Desbureaux, intermittents de talent affairés à moults projets sonores. Nous constatons, avec satisfaction, l’actuel ralliement des castes.
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L’attente est courte, très vite marcel bastonne comme à Liège et de Célestine fait le siège, ardent. Les hymnes arrachés s’empilent, truffés d’instruments inattendus. Kazoo ou darbuka, brièvement le bazar s’exotise. On a droit, aussi, à une pelleté de nouveautés. Le nouvel opus, prévu dans quelques mois, nourrit efficacement le live. L’humour s’y glisse, Amaury Louis jauge notre « bonheur » à la nomination de ce premier ministre patibulaire mais presque, comme disait Coluche. Marcel lui, au moins, contribue à notre bonheur. Six seconds, entre autres refrains implacables, fait largement la différence et le set enchaine sans fléchir. Une pincée d’auto-tune, histoire de singer les rappeurs-commerce aux paroles pitoyables, et l’affaire et pliée. Le concert fut bref mais pile-poil conforme à ce que nous passions glaner. Intense et fiévreux, rock et sans défauts, indé de chez Luik, marcel est loin d’avoir failli et la soirée, de plus, prend fin tôt en ayant ravi le public local.
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Photos Will Part en Live