Wunderhorse est Anglais, il crée une sorte de « folky-grunge » mélodique et écorché, mis en valeur par ce Midas qui est son deuxième album. Ses dix titres riffent et crépitent, le titre éponyme possède l’allant nécessaire à ce qu’on s’y accroche, de même que les guitares incisives et la cadence lâchée. Le début est bon, la suite tient en un Rain lui aussi filant, un soupçon moins direct. Il est décoré avec soin, mordant à la hauteur de nos attentes et élégamment ardent. Le son est live, on y entend les dérapages. Le refrain s’incruste, Emily après tout ça calme le jeu, se faisant sensitif…avant que sa batterie vienne le percuter. Il oscille, mais en sa fin crache un boucan franc. Silver prolonge l’opus, derrière le saignant on décèle, encore, finesse et ressenti. Wunderhorse livre sa marque, joliment perpétuée. Arizona propose une pop-rock une nouvelle fois noisy, gorgée d’énergie. Superman, aérien, délicat, enfle vers ses derniers instants. Ce faisant, il demeure marquant.
Wunderhorse a du chien, July s’adonne à des dégelées massives sur rythme pataud. La dextérité de ces hommes-là est évidente, le quatuor pas loin du Nirvana mais doté de sa vision propre enchaine les compositions élevées. Cathedrals rocke sévèrement, sans oublier de typer ses voix. L’équilibre est parfait, contrairement à certains le projet attire sans discontinuer. Girl suinte l’indé à guitares rutilant, dont les ritournelles scintillent. A l’heure ou Aeroplane finit le taf, on est malgré son grand calme définitivement conquis. En plus de briller, il fait honneur à la facette folk de ces Wunderhorse qui avec leur abouti Midas, s’offrent une rentrée plein pot (facile…).