Autrefois sur un label français (l’immanquable Vicious Circle), distingué depuis les 90’s par ses scènes incandescentes et albums chauffés à blanc, The Bellrays dégomme toujours. J’en veux pour preuve ce Heavy Steady Go! à dos de moto, où rock’n’soul et punkytude font bien entendu bon ménage. L’énergie, la fusion maison président et le chant de Lisa Kekaula, à elle et c’est bien tout, percute les écrins de ses collègues. I Fall Down sue le style, rock appuyé au cœur urgent. On décèle les Bellrays, nul besoin d’y passer dix fois. Hard Drive chasse la neige, lancé sur une piste tout schuss. La marque du groupe fait la différence, son parti-pris tranchant aussi. Les guitares se calent une embardée, dans le mouvement Snakes crache le blues à la mode Bellrays, rouge orangé. Le titre est venimeux, on renoue avec des musiciens une fois de plus au sommet de leur forme comme de leur art. One More Night impose sa cavalcade, sur riffs nourris et tempo athlétique.
L’écoute fait du bien, California prend des airs un peu plus « pop » et ça ne l’empêche pas de convaincre. La qualité est supérieure, C’mon tisse un rock’n’roll wild en une minute chrono. A sa suite Wolf’s Sun crépite, saccadé puis franchement alerte, psyché comme vautré dans le blues. La chevauchée se vit dans l’intensité, folle et défroquée. The Bellrays distribuent les galettes, Down On My Knees n’est pas des moindres. All the Rage renverse et déverse, riffant. Le rendu est impeccable. Whatever Turns You On funke, avec un groove indélébile. Il se cuivre, après lui Ball of Confusion (Digital Only) réappuie sur la pédale rock. Bellrays, comme à la première heure, dépose une série de première main. Celle-ci se termine avec True Love Travels on a Gravel Road (Digital Only), joliment détendu. Les bonus excellent, l’ensemble tout autant et je m’en remets un grand vase, comblé par la formation californienne.