Fast Money Music est le projet solo de Nick Hinman, musicien et producteur né aux États-Unis et actuellement basé dans l’est de Londres. Ce dernier brasse ses mouvances favorites, à savoir post-punk, no wave, protopunk et musique pop (nostalgique et familière) jusqu’à en faire une matière à lui, que ce EP nommé Rouge retranscrit follement. Maîtrise de soi, luxure, jalousie et rédemption y sont abordées, un saxo vient balafrer le tout et mazette, ça s’écoute sans fin ni faim! Une reprise magistrale ponctue le truc mais avant ça, goutons donc à ce Holt Melt Glue 80’s trituré, électro, free et impactant dans la seconde. Le sax hurle, le groove nous possède. Space Opera prend la suite, le saxophone s’y fait plus « poli » mais pas moins génial. Le chant fait le fou, des traces synthétiques se pointent. Inutile de chercher à résister, la singularité de Fast Money Music oblige à l’apprécier. Envolée « saxisée » de marque, allant du titre et bien d’autres choses se chargent de nous faire plier. Hunky Dory, funky, s’acquitte du même rôle.
J’en pétille, j’en chante de joie dans mon modeste studio (et ouais et je parle d’habitat, pas de studio d’enregistrement) et Faceless Enemy, dont les riffs (m’)excitent, au taquet, percute et alterne. Coups de bélier, sax en furie, temps de modération, tout ça se greffe merveilleusement. Ca fait du bruit, on s’en réjouit. Je découvre, merci Camille Billouard l’attachée de presse, un projet jouissif. Et c’est pas fini puisque Wawwww!, Nick Hinman laisse libre cours à sa putain de folie créatrice pour terminer son disque. Eicher lui-même, j’en suis sûr, rendrait les armes à l’écoute. Fast Money Music, ça déjante et c’est continuellement inspiré. J’arrête pas de l’auditionner, je n’ai (surtout) rien à lui reprocher et que du bon à en dire, je danse comme un Eisbär et dans ma pièce je me contorsionne, comme si j’étais la place de ce Fast Money Music à recommander à une large frange.