Chypriote, de Nicosie pour être précis, Buzz’ Ayaz joue une forme de psychédélisme à l’orientale et aux traits rock, de chez lui et d’ailleurs, qui recourt à un panel instrumental inédit. Orgue, clarinette, instruments folkloriques amplifiés s’invitent. L’opus éponyme est un délice, Buzzi Ayazi le lance avec dynamisme et sans plus attendre, instaure le dépaysement. Loin de nos bases, nous tirons grand profit et la splendeur énergique du tout fait de suite la différence. Les voix font chorale, on fond. Entre Altın Gün, Nusantara Beat et Lalalar, Buzz’ Ayaz pose ses sons et les légitime. Efdji riffe et folke, stylé comme offensif. Il dubbe un peu, il va sans dire que le métissage de Buzz’ Ayaz enthousiasmera. Fysa, sur batterie vive et souple, louvoie et fait merveille. Il fuzze, tournoie, breake, se passe de chant et pourtant parle. Sur le plan musical, Buzz’ Ayaz crée son propre répertoire. Zali, en ruades quasiment fusion, world aussi, le distingue. Arkos, aux riffs tranchants, pulse et rafle la mise. Buzz’ Ayaz fera le buzz, il ne l’aura pas volé.
Ainsi Ate Pale, lame de fond envoûtante, dont les chants retentissent, crée t-il de nouveaux reliefs. On ne peut se lasser, censément, de ce que fait Buzz’ Ayaz. Meres se dispense de description, de vocaux retenus en salves soignées il attire jusqu’à complètement retenir. L’opus sort chez Glitterbeat, maque d’honneur et signe de différence avérée. Quand Alu le conclut dans l’excellence, au gré d’une élévation sans empressement mais dotée de secousses dingues aux chants psyché possédés, on a depuis longtemps acheté ou précommandé l’objet. On ira, en outre, tester le quatuor live pour un trip garanti sans retour ni équivalent.