Ecossais, Hamish Hawk traite ici le non-dit, qu’elle qu’en soit la source, qui lie ses chansons. Il évoque, aussi, son rapport à l’homme (amis, amants, famille, collègues) et de tout ça, enfante un A Firmer Hand au rock aussi direct que sinueux voire insidieux. Véritable réussite, élevée dans le mot, la galette a de la ressource. Juliet As Epithet, de distinction british en motifs fins, élagué, la lance joliment. Machiavelli’s Room, plus bourru mais tout aussi racé, le suit avec allure et dans un soufre/souffle rock de haute volée. Big Cat Tattoos, qui par sa basse dansote, apporte lui son groove acéré. Parfait. Nancy Dearest, rapide, rock, complète lui aussi l’ensemble avec un beau ressort. Ses guitares font le bruit, dans une trame acérée. Avec Autobiography of Spy on délie le rendu, qui n’en souffre pas. Il reste, de toute manière, un tantinet écorché et au delà de ça, stylé. You Can Film Me attaque lui aussi, entre ferveur et mélodies. A Firmer Hand est équilibré, de valeur constante.
Sur le second volet Christopher St., délicat, m’ennuie. Je passe mon tour mais Men Like Wire, clippé ci-dessus, réénergise l’album. Il est le bienvenu, dans ce registre Hamish performe. Questionable Hit, d’une pop veloutée, reluit tout en riffant. Disingenuous le suit en se syncopant rudement, rougeoyant. Milk An Ending griffe à son tour, on sait le « Scottish » prompt à coupler vigueur et penchants élégants. C’est ce qui fait l’attrait de son disque, que The Hard Won conclut en offrant des bribes synthétiques bien pensées. Sans tournebouler le genre Hamish Hawk, fiable, lui fait avec A Firmer Hand une offrande à ne pas refuser.