Depuis les 90’s Arab Strap, duo écossais indie, nous gratifie de sa pop-rock teintée d’électro. Avec ce I’m totally fine with it 👍 don’t give a fuck anymore 👍 au titre fun la règle est respectée, à savoir qu’on a face à soi douze titres à la qualité imprenable alors que le panel, lui, continue à s’étendre sans qu’on s’y égare. Allatonceness ouvre la marche en crissant, rock, sur une diction proche du hip-hop. Belle accroche que relaie l’électro-indé de Bliss, aussi intimiste qu’ombrageuse. Alors que le chaloupé Sociometer Blues, un peu dans la même matière, s’en sort lui aussi parfaitement bien. Le savoir-faire de la paire est intact, Hide Your Fires le prouve à son tour entre notes fines et motifs lo-fi alors que le chant poursuit sa distinction. Le morceau s’emballe un peu, accroissant l’accroche qu’il suscite. Summer Season, ensuite, se délie dans le clair-obscur. Il offre des incartades au soufre, suivies d’éclaircies. Molehills suit en se passant de rythme, d’abord, avant de s’animer sans nerf. Sa fin, toutefois, s’enhardit et se hérisse, sonique.
Les bons effort se suivent, Strawberry Moon allie ruades bourrues et phrasé volubile sur une cadence minimale. On prend, encore. You’re Not There se fait de son côté aérien, Haven’t You Heard poppy et sensible. Safe & Well prend le relai, cordé, doucereux. Le terme de l’album est à mon sens trop bridé, bien qu’indéniablement concluant. Dreg Queen enthousiasmera cependant, plutôt rock, narratif, doté d’envolées bien senties. Arab Strap ajoute, à son parcours, une nouvelle étape notable. Les deux compères pétrissent leur propre pâte avec succès, depuis belle lurette, et bordent leur disque au son d’un Turn Off The Light délicat, qui sur ses dernières secondes mue au sonore plus abrupt. I’m totally fine with it 👍 don’t give a fuck anymore 👍, en somme…..