Messin, WESTERN MECANIQUE s’assied entre Clash et Specials, dans un espace punky-reggae aux notes ska. Gotta Go ! est son premier « long play », d’emblée arrosé par le sautillant Checkmate que des grattes acides décorent. Ca se danse bien sûr, l’éponyme Gotta go ! poursuit avec cette même fougue aux choeurs fédérateurs que les vocaux de dame allègent par leurs penchants mélodieux. Petit break reggaeisant, ornement bien vu puis reprise d’un allant décisif. L’opus est bien ficelé, Dead in the sun l’étaye selon une trame aux guitares là encore éloquentes, au gré d’abords avenants. Brighton 64, délié puis tranchant, permet aux Lorain(ne)s de maintenir le cap. On en aime le nerf, il me semble que c’est dans ce registre que WESTERN MECANIQUE s’illustre le plus. Stay In bed, pour boucler la Face (Cachée) A, mérite que pour lui on se lève. Convaincu, il assure la bonne tenue de Gotta Go!
Second volet, Smoking man et ses volutes cool assorties de plans plus hérissés se fait entendre et reconnaitre. Guys on sale et son galop punk aussi, tout en secouant le cocotier. Il amène vitesse et vigueur, c’est par conséquent un plus. Gotta Go! est fréquentable, son vinyle pas cher. Jetzt und hier, à son tour, le malmène avec pas mal de prestance. Le passage est appréciable, il y a aussi cette pochette en rouge et noir qui attire l’œil. On the road voyage vivement, prend des traits rock, brise son élan. Pas à dire, le tout se tient. J’y aurais tout juste glissé, mais ça n’engage que moi, un surplus de muscle. Qu’importe, Don’t mess et ses riffs secs sur nappage ska m’exauce pour boucler le bazar, se finissant dans un beau pétaradage. Mention assurée au final, dans le contenu, pour le quintette de l’est.