Doppler Effect fut fondé en 1981, par James Straight. Ce Genesis: Studio Recordings constitue une sélection de chansons enregistrées entre 1981 et 1985, dont de nombreux inédits et des « early versions ». La cassette sort chez Mecanica, à Lodz en Pologne, et le fou Fuck Dance, Let’s Art ne nous laisse pas d’autre choix que de coller à la synth barrée du bonhomme. On croirait entendre, avec délices, les compilations A Man & A Machine. I Need Love, minimal, s’impose sans aucun mal. Les synthés brodent, sans excès, et les trames agissent. De la new-wave dark au synth-punk, James Straight dépose une collection addictive. Do Your Best, pas loin d’un Suicide, valide son potentiel. Il n’y a que de l’achevé par ici, les phases célestes de Without My Life en attestent. Tout se prend, rien ne se perd. Le chant est typé, parfois robotique. It Hurts amène une touche guillerette, Hard at Work Pt.1 et son prolongement Hard at Work Pt.2 balourdent des nappes prenantes. Doppler Effect use même de guitares, dirait-on, sur Thinking Man et son joli songe.
I Don’t Have What I Really Want, 80’s rutilantes, fait jubiler, rockant assez franchement. Genesis: Studio Recordings 81-85 varie les genres, sans se fourvoyer. Thought Crime rudoie lui aussi, cold, presque indus, pulsant comme il se doit. I Don’t Have What I Really Want (Dub) propose ensuite une relecture, je cite les titres à la volée mais tous méritent distinction. No Doz – Stay Awake vient finir le job, dans un déroulé sobre et une dernière fois attirant. On déniche en l’occurrence un label valable, Polonais et underground, en même temps que l’on découvre ou redécouvre une flopée d’artistes eux aussi largement recommandables.