Actuellement affairés à la préparation d’un nouvel opus (chez Ipecac, notons-le bien), les Gallois de mclusky voient leur fabuleux the difference between me and you is that i’m not on fire de 2004, paru à l’époque chez Too Pure, ressortir, remastérisé par Bob Weston. Beggars Arkive se charge de l’éditer et comme attendu le son est aux petits oignons, live, sans supercherie. without msg i am nothing rappelle à notre bon souvenir la noise volubile de la clique, menée par Andy « Falco » Falkous. Les riffs grésillent, on se laisse de suite attraper. that man will not hang et sa basse grasse, ensuite, plie l’affaire car chez ces gars-là, le genre se perçoit de suite. C’est sous tension que ça se joue, she will only bring you happiness et ses accents presque pop-punk en amorce se montre toutefois finaud, plutôt pop. Et ça marche, sans avoir à forcer. kkkitchens, what were you thinking?, immédiatement après, dépose une boulette proche du hardcore. Puis your children are waiting for you to die, d’abord orientalisant, mue en une psych-pop de grande qualité. Le panel est large, l’issue sans cesse attrayante. icarus smicarus, en ruades noise bien senties, honore l’option percutante. Ce disque est un must, slay! le consolide en le dotant d’une touche subtile susurrée. Ensuite il pétarade, grondant à souhait, pour alterner les deux penchants.
©Keira Anee
Sur la deuxième moitié rien ne flanche; you should be ashamed, seamus joue un pavé noise massif, noisy, du plus bel effet. mclusky, depuis belle lurette légitime, maintient le cap avec son lucky jim entre secousses et rythme fou. forget about him, i’m mint, un tantinet country, regorge de marque et fait valoir son décor, merveilleux, cuivré avec panache. the difference between me and you is that i’m not on fire vrille derechef, en colère, avec 1956 and all that et ses coups de trique stridents. Dans la cadence, c’est quasiment du hip-hop. Vocalement aussi, dans la manière de scander. Le terme du morceau se débride complètement. falco vs. the young canoeist et ses guitares en silex, à l’avant-dernier strapontin, injecte de l’ire en plus. Il est fiévreux, impactant. Enfin support systems, au gré de sept minutes passées, murmure avant d’instaurer un torrent noise maison, opaque et saturé. Terminé la messe est dite, mclusky est de la caste des groupes qui font foi et l’album ici décrit en apporte la flamboyante preuve.