Après son premier EP, déjà attirant, Ha the Unclear confirme. Pop et folk forment sa sphère, à la fois fine et dynamique, sur A kingdom in a cul-de-sac. Ils aiment la France, au point de nous doter d’une reprise du C’est Comme Ca des Rita Mitsouko. Growing Mould ici ouvre le bal, parure folky et entrain pop-rock en bandoulière. Il va bon train, livre des chœurs embellissant. Premier bon point, le morceau laisse la voie à Secret Lives Of Furniture, d’atouts semblables. On remarque, sans plus tarder, la valeur des bordures sonores. On se laisse, de suite, séduire. Harmonies et propension à « urger » cohabitent, pour un rendu de la meilleure trempe. Mannequins s’en fait la preuve, vif et presque country. Puis Alchemy, plus posé, distille lui aussi sa subtilité de toute beauté. C’est l’enchantement.
On poursuit donc gaiment, Paperboats embarque dans une sarabande folk saccadée et irrésistible. Les beaux airs de Ha the Unclear restent dans le cœur, dans les têtes, et Cave Paintings calme le jeu sans écorner l’issue. Wallace Line, fleuri, moucheté de guitares funky, suit avec prestance et énergie. Fish est à son tour vif, chatoyant, immédiatement accrocheur. Il rocke, Ha the Unclear de toute manière s’en sort en toutes circonstances avec les honneurs. Strangers, lui, virevolte, porteur de mélopées magnifiques. Et enjouées. Alors, il enjoue. Logique. Mais sans se la jouer. C’est comme ça avec Ha the Unclear, la reprise énergise et comme les autres titres, scintille de chœurs superbes. Infatuated monte ensuite en intensité, sans implosion. Enfin Mind And Matter, s’il fait retomber l’impact, développe une ambiance aérienne à prendre en compte, psyché. Superbe opus.