Bordelais comme déjà dit, Tacoblaster nous rasade à nouveau, bien vite après son déjà achevé Royal Color. Avec Chew Goo Gum-Like Substance, soit dix plages où garage et indie sous diverses formes cohabitent harmonieusement, il claque d’entrée de jeu. Dead Skin Dust en effet, après des syncopes enflammées, soniques, à peine au dessus de la minute, en rut, pétarade. Puis I Love You Too Much To Live With You, indé guitarisé à souhait, urgent et mélodieux, prend lui aussi le bon virage. Courtes donc efficaces, les compositions tronçonnent joliment. Gloo Me riffe sec, on a là des formats simples et immédiatement accrocheurs que leur vigueur met en exergue. DC Bad Guy s’habille de trouées hallucinés, greffées à un rock trépidant.
Tout va bien par là, Tacoblaster est de ceux qui assurent leurs arrières. Wolf Brothers, fougueux, sauvage, se pose au mitan des courses en étayant l’ensemble, fort bien maçonné. Dracula’s Beach, en loopings bruitistes sur cadence folle, se veut hors-contrôle. Il surfe un peu, parfait. Instru tonitruant, il précède Sunglasses et son tir franc. Il est rare, et tant mieux, que l’étreinte se desserre. Everest calme toutefois le jeu, mais pas trop, en mettant les ritournelles en avant. Il prend quelques airs Pixiens, ensuite Green Tea infuse une pop griffue comme apprêtée. Ses chœurs l’embellissent, enfin Blue Plastic Cooler bazarde une fin percutante qui en plus de son audible impact, wild, assied l’excellence de ce Chew Goo Gum-Like Substance.