Quivers vient de Melbourne, en Australie bien sûr. Il pratique une pop-rock à guitares rutilantes, chœurs joliets et mélodies aiguisées, que ce Oyster Cuts (premier album de la clique) restitue parfaitement. En dix titres le quatuor, s’échangeant les chants, tance de superbes écrins, souvent très vivants et qui dans le sillage de Never be lonely, poignant, mélodique mais un brin piquant, font sensation. C’est le cas de Pink smoke, d’où ressort une voix masculine cette fois, avant que toutes s’allient, portées par une instrumentation indé de première main. Quivers séduira sans nul doute, par ses ritournelles, par ses abords plus mordants aussi. Il euphorise, remet de la joie là où le deuil point. Une envolée noisy arrive, notable. More lost, plus posé, pas moins bon, se présente ensuite. Apparition, de riffs simples et bien trouvés en rock qui ruissèle sans perdre ses mélopées, se montre à son avantage.
Tout a l’air bon par ici, Grief has feathers suinte le ressenti. Oyster cuts est pour sa part légèrement obscur, fort de cette prestance poppy qui caractérise le travail de Bella Quinlan (sings, bass guitar), Sam Nicholson (sings, words, guitars, piano, synths), Michael Panton (sings, guitars, tape loops) et Holly Thomas (sings, drums, percussion). Soudés, les musicien(nne)s peaufinent leur opus. Screensaver, lentement mordant, flotte et se mélancolise. Quivers tient la route, qu’il poursuit en dépit des écueils. If only, fin et comme tenu, y glisse de belles notes. L’énergie est pour le coup moindre, mais l’issue se tient fort bien.
Fake flowers, plus alerte, laisse ses guitares grésiller. On ne se lasse pas d’ Oyster Cuts, hébergé par Merge Records et le fait est assez significatif. Reckless lui met fin dans le climatique, ici aussi bien orné, aux griffures bienvenues bien qu’occasionnelles. On salue à l’arrivée l’effort, achevé, de ces Quivers à suivre de près pour la perfection de leurs trames indie.