Duo allemand, Caput Medusae associe Tina Mar (gits/bass/vox) & Stefan Scott (vox/keys/drums), dans un malaxage de new-wave et de post-punk où les guitares parlent et les synthés obscurcissent. You Can’t Negotiate With Zombies est leur premier album, fort de huit chansons qui les créditent. Überfan, à l’ambiance un brin Curienne d’abord, trace des formes cold alors que le guttural de l’Allemand allié à l’anglais, dans le chant, type le rendu. Effluves dark et basse rondes, rythme affirmé concourent à ce très bon début, relayé par On My Trip et ses guitares quasiment goth. Trame cold matinée de vocaux légers, trouées offensives. Brume de chant, aussi, pour obtenir une issue derechef favorable. Caput Medusae s’efforce, avec pas mal de talent, de dessiner ses propres champs. Eerie Dance, new-wave « guitarisée », de voix douce, adoucit les angles. Tout est bon par ici, I Wear Black ‘Til I’m Dead s’amorce avec des synthés bien grinçants. La cadence se vivifie, le déroulé couple tons 80’s et velours du chant dans la langue de Goethe. Des boucles dépaysantes s’invitent, à mi-chemin on tend déjà à se laisser embarquer.
Colder Than Ice, où les riffs percent le froid, d’un rythme claquant, aux nappes également célestes mais triturées, étend l’opus en lui apportant un plus. Le goût de la paire pour les années 80 se conjugue à d’autres courants, bien assimilés. Slave To The System, qui invite à ne pas se soumettre -foutu système-, file et fait mouche. You Can’t Negotiate With Zombies, éponyme, pareillement. Electro, cold bien sûr, il convoque riffs lourds et « keyboards » spatiaux. Il galope, on dirait Marvin nos montpellierains préférés! Noise et sensible vocalement, il assure et tient la route. Endboss vient alors conclure, instrumental orienté new-wave de teneur « encielée », teintée de notes fines. On prend sans ergoter, eu égard à la grande qualité de la huitaine dévoilée.