Juliette Pym et Bonella Holloway forment Générique Mardi, duo excentrique pop lo-fi rachitiquement no-wave qui part génialement de travers. Elles marient les genres ici dub dirait-on (You cross the line), Waiting room en attente de soins narre le délire du secteur santé. Il accroche, de par ses sons et son histoire qui pourrait mener à l’insanité. Les Toulousaines, inventives, minimales, s’emballent sur A place for us. Basse charnue et sonorités volantes triturées assurent l’accroche, alors que la cadence se fait sèche et cinglante. Parfait. Il y a une place pour elles, assurément, dans le paysage indé de nos prairies. Bathwater m’évoque Young Marble Giants, Laurent Santi de chez Cœur sur toi va encore palper du biffeton avec cette parution K7 digne de la plus majeure des majors. Pour le coup il partagera avec AB Records, lui aussi avide de caillasse, y’a qu’à voir son catalogue…bref, c’est une histoire de fouilles pleines tout ça! House of cards séduit quand vient son tour, dans la lignée magnifiquement dénudée de l’ensemble. Il fuse, rêve de par ses vocaux.
Second volet, Narrow cages et cold-wave là encore merveilleuse, bancale et irraisonnable. J’entends, là-dedans, le courant late 70’s et sa foison de projets en marge. Lights turn green en sort, on en loue les sons foufous et le climat dépeigné. En France on a « tout qu’est-ce qu’y faut », pour le coup c’est dans le sud qu’on déniche la perle. Compulsif va le devenir, il pollue la draperie. Il gémit, se souille et médicationne. Rebecca excelle, sans faire la belle, et groove on drugs. Dick meditation, vague cold des plus fréquentable (quoique…), en Anglais, médite sur la b+++. Dans les textes, il y a matière. Le terminal La fête pulse et flirte avec le club, Rebecca moi je kiffe et je parierai qu’il en sera de même pour mon réduit mais fidèle lectorat.