Heimberg vient de Strasbourg, en trio il se consacre à u « dark post-punk » que ce digipack, qui unit 2 EPs, retranscrit assez brillamment, enfin, dans l’obscur évidemment. Sept morceaux le ponctuent; Cosswiller (Blind Eye EP) après une intro nébuleuse s’insinue lentement et très noir, glace l’horizon. Simultanément, il s’attire nos faveurs. Your Mind (Blind Eye EP), plus direct, se répète et il fait bien car là aussi, le climat attrape. Cold, Heimberg étale de belles dispositions. Le titre s’enhardit, achevé. Crows (Blind Eye EP) assure la suite, gris, presque clair aussi quand les incartades « lumineuses » s’invitent. Il y a, par dessus tout ça, des bribes de goth. Et ça convainc, on n’a assurément pas à faire à des amoindris. Endless Lies (Blind Eye EP), sur rythme élastique, suit la même lignée, froide et maitrisée. On est sur du rapide, qui file sans se défiler.
On passe alors à l’autre ep, que trois créations soulignent. Fate (Isolation EP) pose une trame claire-obscure, syncopée. Glass Prison (Isolation EP) se montre plus alerte, de valeur égale et sur les 2 EPs celle-ci reste constante. On s’en félicite, il revient à Isolation (Isolation EP) de fermer la porte. Il ne s’agit pas d’ne cover, soulignons-le et Heimberg, niché chez ICY COLD, signe pour l’occasion une mélopée étoilée qu’il sertit de nappage cold. On ressort de l’écoute satisfait, Heimberg constituant une trouvaille de chez nous qui mérite la considération.