Curtism, de Toulon, séduit sur un tempS long. A 19 ans et des poussières lE quatuor qui n’a pas connu Luigi Alfano, légende locale, rafle la misE en quatre titres aussi nerveux que cristallins. Cold, shoegaze et post-punk constituent son champ de tir, tOut au long de ce premier EP éponyme à s’enfiler sans se défiler. Doityourself, chargé d’ouvrir, le fait sans souffrir. Fin et enlevé, il blaire le haut niveau. Il breake, posant le jeu, avant de claquer un boucan final magistral. Violon & bille de verre, d’un shoegaze perforant, sème un digne français aux contours post-punk. Ces mecs-là m’ont l’air, déjà, de savoir tout faire. Ils crachent comme ils savent, l’instant suivant, brosser leurs mélopées.
Celle qui anime Otherways, sensible, souffle sa beauté. Curtism y dépose, toutefois, une cinglée noisy de bon aloi. Mazette c’est déjà la fin, Coolkid te la seringue avec un liquide cold un brin The Cure, mais loin de s’y restreindre, un brin Joy Div’ mais très Curtism surtout. Curtism assimile tout, il joue bien et pour ses débuts sur support, fort et impétueux, offre une série de haute volée à s’écouter à pleines goulées.
Photo Quentin Muller